Ah le football africain, ses clubs aux noms bizarres, ses talents dispersés en Europe, ses gardiens de buts rigolos, et ses CAN que presque personne ne regarde. Alors quand presque par hasard on s’y intéresse, on cherche à retrouver ses joueurs fétiches. Les joueurs africains sont presque tous à la CAN, mais pas tous. Quand l'un d'entre eux manque à l'appel et qu'on le voit jouer en club, la réaction est presque toujours la même: “mais, il devrait pas être à la CAN, lui?”. Voici donc une liste presque exhaustive des joueurs concernés à imprimer et à distribuer aux copains footix ou même presque footix. C’est presque sérieux, presque rigolo. C’est plein de presque certitudes, mais toujours surprenant, en gros c’est le festival de CAN. Ou presque.
1- Apoula Edel: on a beau avoir 17 nationalités, autant de sélections possibles, des papiers d’identité en forme de bulletin de loto, être arrivé au PSG à 20 ans et en repartir 4 ans plus tard toujours à 20 ans, quand on est mauvais on n’est pas international.
2- Taye Taiwo: Allez, en chanson: “Les nigérians, montent à la CAN, pour regarder les autres équipes.” Il est rigolo, il ne va pas rester au Milan bien longtemps, et il n’as pas réussi à se qualifier avec les copains. Faire des choses pareilles au pays de Djay Djay Okocha et de Taribo West.
3- Johan Djourou: non il n’est pas africain. Non non et non. Il va falloir enregistrer ça une bonne fois pour toute: il est suisse. C'est pas raciste hein, c'est son prénom qui est bizarre.
4- Rigobert Song: Après 37 ans de carrière internationale et 3 456 capes internationales, le grand Rigobert a rangé les dreads colorés, remis sa culotte à l'endroit et pris sa retraite internationale. Un type très international, donc. Il était peut-être le meilleur, mais on ne peut pas dire qu’il soit parti trop tôt.
5- Siphiwe Tshabalala: Voilà, c’est ça. C’est le nom du type avec les cheveux longs et les tresses qui a planté contre les Bleus en 2010. Un physique de coureuse de 800 mètres mais une carrière de joueur de foot. C'est un peu la Surya Bonaly du foot: on ne sait pas trop pourquoi il a choisi ce sport. Bref, absent aussi. Peut-être aux JO de Londres, dans le bac à sable.
(Rien à voir mais petit scoop en exclu aujourd'hui 24 janvier 2012 pour toi petit lecteur adoré: Megaupload a fermé. Voilà. Tu peux t'abonner au Café du Foot et de la Vanne en likant la page Facebook maintenant que tu l'as annoncé à tous tes amis en pensant être le premier à le savoir, et que tu es trop triste, et surtout que tu n'as plus rien d'autre à faire.)
6- Michael Essien: Finaliste de la dernière édition de la CAN et quart-de-finaliste de la dernière Coupe du Monde, le Ghana a foiré ses éliminatoires pour la CAN 2012. Ah bon? Non. Le Ghana est bel et bien qualifié. Mais Essien n’a pas été sélectionné, trop vieux, pas assez bon. Ah bon? Non. Il aurait du être là, mais il est blessé. Ça fait beaucoup de pièges pour un seul lecteur de Onze Mondial.
7- Selim Benachour: Quand tu couches le PSG et l’ATAC sur ta page Wikipédia, les gens se souviennent de toi. Quand tu n’est pas Jérôme Rothen - et personne ne t’en veux, tu es Selim Benachour - et tu t’en veux peut-être.
(Et pour répondre tout de suite à ta question: Rafik Saifi n’est pas là non plus)
8- Touchmoilé Nene: Pas encore pour cette année; mais il sera sans doute là pour la prochaine édition. Brésil, Espagne, France … Nene cartonne en club mais se fait rembarrer dans toutes les sélections ou il tente l’incruste. En suivant la courbe de niveau de ses tentatives, on peut s’attendre à le voir construire une maison à Marrakech, dédicacer ses buts à Jamel et postuler pour rejoindre les Lions.
9- El Hadji Diouf: Avait-il une sombre idée de l’ampleur de la série de désillusions dans laquelle il plongeait l’équipe de France quand il a débordé ce funeste jour de 2002 avant de délivrer la passe décisive la plus connue du Sénégal? Peut-être pas. A-t-il une sombre idée de l’ampleur des conneries qu’il raconte régulièrement? Sûrement pas.
10- Samuel Eto’o: Le Cameroun; ce n’est pas que Samuel Fils qui dribble un lion dans un dessin animé Puma, le Cameroun c’est aussi Samuel Fils qui ne parvient pas à emmener son pays dans son sillage et qui regarde la CAN chez lui sur sa grande télé en or, assis sur un gros tas de roubles.
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